Venez flooder !

XDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDD

Ptdr joli flood

+ =

+ =

+ =

//// <---- / ---> Ne peut pas etre manger mais tuer grace a :




<---- = Est mangé par ...
Okiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ?

TOU TOU TOU TOU TOU .... SHAAAAAAAAAARK!!!! XD

Hum, I'm

he ouai j'étais inspirée ce jour la xD j'ai eu un coup de génie !!! faut marquer la date, ça arrive pas souvent

tant pis ce sera pour ma prochaine révélation !!

ça me fait penser à ...
ptin milie t'abuse!!!!! merde!!!!

ouais... jme plainds moi meme.... marre!

J'ai pas fait expres dabord

"«Eh! C'est formidable!» Un cri des Angels en denim; des jeunes Noirs en grand manteau à carreaux et chapeau emplumé à la Jimi Hendrix se mettent à appaudir en voyant les petits poneys Shetland tirer les carrioles des marchands des quatres-saisons aux tenues couvertes de boutons de nacre, suivis par leurs parents et grands-parents, des Cockneys qui représentent leurs quartiers avec autant d'agressivité que des Angels exhibant les couleurs de leur bande. le roi de Pimlico et la reine de Dalston. Leurs visages fiers, sages et amicaux ne sont guère différents de ceux des bohémiens, les gens du voyage, les premiers colons qui ont regagné Londres après la dévastation, arrivant des quatres points cardinaux pour faire les marchés, s'installer en ville ou à la périphérie et cultiver la lavande; d'autres encore pour aller planter des vergers dans le Kent; éleveurs de chevaux venus de l'Inde pour trouver la nouvelle Troie, puissants rois et reines, arrogants batisseurs de cités et de dynasties partout où ils se sont arrêtés; pour repartir inlassablement, peut-être vers d'autres planètes, vers les étoiles; propagateurs discrets d'une civilisation à laquelle ils ne semblent pas appartenir, mais qu'ils répandent tels des vecteurs de virus dans tout l'univers. Dompteurs de monstres et de dieux, ils ont soumis Gog et Magog qui doivent désormais servir les étrangers qu'ils méprisent. Les fondateurs de Londres s'avancent sur les accents stridents d'une fanfare, leurs cuirasses d'un blanc argenté ressemblent à des gilets, mais tous les éléments de leurs cottes de mailles ont été arrachés à des créatures qui vivent sur des écueils, les fonds sablonneux et dans les marais salants qui vont de l'estuaire de la Tamise à la grande cité, la plus belle des perles, la plus grosse, vorace et conquérante, génitrice de pirates, protectrice des bandits, reine des marchands et déesse des soldats, putain-guerrière qui se demande si les points blancs qui la parsèment sont des signes extérieurs de richesse ou de lèpre.
Des clochettes tintent et des têtes de navet en robe jaune dansent, êtres à l'esprit consumé et à la bouche baveuse souriante qui sautillent pour exprimer leur non-violence et chantent pour repousser le Chaos et les ténèbres, comme si leurs gémissements suffisaient pour les rassurer, comme si les démons de l'Enfer pouvaient avoir peur de deux cymbales désaccordées dont la rencontre donne un avant-gout de cacophonie éternelle, mais la foule est docile, enivrée et droguée par le soleil, le doux pollen et la chaleur cendreuse d'un amusement braillard et rutilant. Qu'est-ce qui arrive? David Mummery est bousculé. «Désolé, vieux.» les frères de Marie dont claquer leurs doigts pour les parodier. Ces hommes portent des ceinturons ornés de lunes et d'étoiles et des harnais désormais inutiles, anciens symboles que révèrent encore certains de leurs semblables, tous bons catholiques, suivent en esquissant des pas de danse le fanatisme qui les a chassé vers l'Occident, se moquant de ce que leurs ancêtres ont le plus redouté, car dans leur fuite ils sont devenus plus puissants qu'Israël, ils ont tendu sur le monde un filet que seul un atome fissioné pourrait traverser, une résille de racines si fines qu'elles en deviennent presques invisibles, un réseau de ruelles, comme les chemins secrets qu'empruntaient Hereward ou Robin dans une forêt si dense que nul humain ordinaire n'aurait pu s'y déplacer mais où onze hors-la-loi bondissaient et filaient, démons bruns dans la verdure du Lincolnshire, hommes libres ne pouvant être expulsés de leur logis parcequ'ils n'en avaient pas tant qu'ils ne décidaient pas de fendre du clayonnage, de cuire des briques, de tailler des pierres et de couper le chaume pour le bâtir. Ils montent sur le carroussel et se juchent sur les riantes montures, des chevaux au sourire vermeil, aux yeux brillants, enfourchant leurs selles de bois pour se lancer dans une vieille valse, vers le haut et le bas, et en rond, toujours en rond.
Il y a Mary Gasalee dont la chevelure drue ondoie telle une flamme agitée par le vent, ses lèvres entrouvertes par le ravissement, ses jupes retroussées sur ses cuisses; Josef Kiss qui rugit sur un fier destrier qui galope en cercles depuis un siècle, le bord de son chapeau repoussé en arrière par la rapidité de son déplacement, ses vêements blancs qui claquent tant qu'on pourrait croire qu'il va d'une seconde à l'autre se métamorphoser en oiseau monstrueux pour apporter de l'amour à tous les hommes; David Mummery le cow-boy en jean délavé, veste de Buffalo Bill et sombrero de Clint Eastwood. Seul son foulard est conforme à ses anciennes aspirations, lorsqu'il rêvait de parcourir une grande prairie où tex Ewalt citait Shakespeare, parlait de la réalité ou se servait des théories de Kant pour lui apprendre à utiliser un colt et où Hopalong Cassidy lui révèlait les secrets du marquage du bétail pendant qu'une femme aussi fière et droite qu'une reine, meilleure cavalière et tireuse que la plupart des hommes, réveillait le héros qui sommeillait en lui. Il y a aussi Lucy Diamonds, qui ressent les premiers effets de l'acide et glousse en se demandant pourquoi la bête qu'elle chevauche ouvre la bouche et agite ses pattes. Va-t-elle partir au galop en l'emportant et, si oui, vers qu'elle destination? Et Leon Applefield qui, en veste de cuir bigarrée coupée à la taille mais aux revers intacts, casquettes de garçon boucher sur la tête, jean blanc et chaussures vernies bicolores, enfourche une jument se cabrant aussitôt pour impressionner une Ecossaise qui n'en croit pas ses yeux. Kieron se met en selle, imité par John Fox qui observe avec dégout sa soeur au visage enrobé de sucre et lèche sans enthousiasme sa propre barbe à papa rose. Tous s'abandonnent à la fête et c'est le tour de chevaux de bois le plus joyeux de l'histoire de la ville. Le festival d'Eté surpasse les foires de Hampstead, Mitcham ou Scrubs, Wandsworth ou Putney, de toutes les landes et terrains communaux où les forains peuvent faire tourner leurs machines, arrêter le temps ou l'accélérer, en fonction des besoins. La valse s'amplifie et s'emballe. l'air cingle, les cavaliers qui s'agrippent, certains avec une consternation à peine dissimulée et d'autres en arborant des sourires béats de terreur, car aucun ne s'attendait à ce qu'un manège puisse aller aussi vite. Ils galopent vers les deux et le monde fait une ronde folle et leur révèle pendant une fraction de seconde un visage familier, un inconnu séduisant, une silhouette mystérieuse.
«Plus vite, plus vite, plus vite!» Josef Kiss crie comme un homme qui fuit Satan après lui avoir vendu son âme. «Plus vite, mon intrépide coursier!» Il se penche sur sa monture pour passer un bras amical autour de la taille de Lucy et lui donner un baiser malicieux sur la joue, afin de chasser toutes les peurs que le LSD a éveillées en elle et lui permettre de retrouver sa sérénité, de s'émerveiller de tant de beauté sans risque de choir, car elle a un ange gardien qui désire lui faire connaître non son sexe mais l'avenir. Et parmis les myriades d'étoiles qui scintillent tels des joyaux nichés dans les multiples strates de la réalité, dans la vision multiverselle apportée par l'échange de quelques shillings contre un sucre imbibé d'acide lysergique, Lucy voit les visages sécurisants de la foule embaumés dans le spectre de la lumière, anchassés dans une flamme porteuse de vie qui ne les consume pas, dans les couleurs de métaux précieux et inconnus, alors qu'ils ont les ongles en deuil, que leurs joues sont barbouillées de couches de maquillage qui coule en frétillant de leur chair pour révéler une peau ordinaire, des gens inchangés dans leur diversité, avec leurs expressions de chaque jour, leurs petite frustrations et passions dévorantes; elle croit qu'elle pourrait lire ce qui se tapit dans leur cerveau mais sait qu'elle en serait effrayée.
«Yi-hi-hi-ki-yay!» David Mummery cale une jambe sur sa selle et regrette de ne pas avoir du tabac à rouler ou une chique. Mary Gasalee se contente de savourer le rugissement qui engloutit toutes les pensées, la musique qui transmue les émotions, le tanguage de sa monture qui ne l'emporte nul part mais l'éloigne de ce qui n'est pas.
[...]
Le groupe semble vouloir rester en scène jusqu'à la fin des temps. Le morceau interminable décroit finalement en breaks de guitare introspectifs et contretemps égocentriques où s'immiscent à l'occasion des rifs de basse agressifs manquant de conviction. Ces musiciens appartiennent à une autre génération, leurs attitudes ne sont pas spontanées mais étudiées, observées dans des miroirs et vues dans des revues, empruntées aux vieillards trentenaires qui savourent cette merveilleuse journée d'été. Il y a derrière l'estrade presque autant de journalistes que d'artistes et d'assistants, presque autant de photographes que de princesses venues dans leurs plus beaux atours se faire baiser par une rock star. mais l'orgue à vapeur joue les mêmes valses et fait effectuer à ses passagers ivres de bonheur un tour ondulant en trente secondes. David Mummery, que la dope et l'espoir ont libéré de la gangue de son esprit, tourne la tête pour hurler sa joir à Josef qui tient la main de la fille sous acide, à Mary qui comme une Boudicca face à ses vexateurs, une Elizabeth hautaine, une nell Gwynn exubérante, à la fois fière et joyeuse, chevauche sa monture avec presque autant de plaisir qu'elle a chevauché ses amants, sans jamais contenir ses rires ou ses cris, sans la moindre affection. Mummery croit voir tous ses amis dans la foule et il cherche sa mère du regard quand, tournoyant vers le bas du toboggan, caquetant comme un choucas pris de folie, ses écharpes pourpre et son chemisier lavande, sa jupe et ses jupons lilas et bleu barbeau s'agitant comme pour lui adresser des signaux frénétiques, une Old Nonny transfigurée par l'allégresse traverse en accélérant son champ de vision et disparait. Quand le manège ralentit, mary tend une pièce au jeune bohémien qui fait le tour de la plate-forme. «Je reste!»

Mother London, Mickael Moorcock

ca c'est ce qu'on appelle une TIRADE!!!!!
petite pensé à Mme B. et son chapitre sur le théatre!!!

Le train d'à peu-près six heures du soir est parti à l'heure. Des vieilles un peu sordides avec des manteaux plutôt laids se contentent d'une vie où la couture tient une place prépondérante. Je remarque très vite, après avoir parcouru "Les Échos", journal que je n'achète jamais, qu'il serait effectivement nécessaire qu'une ancienne entreprise publique de téléphonie rachète ses actions. Je ne comprends pas très bien pourquoi et je m'en fous, mais j'acquiesce. Je remarque un peu après qu'enfin le soir s'annonce un peu plus tard et qu'il fait crépuscule au départ : les jours rallongent. J'ai fait une recherche rapide ce matin sur les statistiques du cancer dans les pays développés et surtout en France. Un collègue me disait sa certitude : il y a le facteur stress. Je lui répondais que les habitants des pays en guerre avaient bien de la chance, avec tout ce stress, de mourir d'une balle et pas d'un cancer. Il acquiesçait. Je pense qu'une sorte de psychanalyse facile a remplacé dans nos esprits un bout de religion. C'est de l'enchantement. Pour ma part, je préfère savourer la couleur des champs et leur humidité, que je renifle à distance et derrière une vitre fièrement estampillée made in France. A l'heure où la croissance est une garce infidèle et fait la pute en Chine, il y a des logos rassurants.

Vu à la vitrine d'une librairie fermée le lundi : La fin du travail, de Rifkin. J'aurais dû y penser. C'est bien ma veine. Ce type comprend tout avant moi, quelques mois plus tôt. Je ne lui en veux pas. Je viens de remarquer qu'au bout d'un pont Bellay enjambant la voie juste avant l'une des gares, subsiste un poste de garde militaire. Je vis dans un pays plein d'histoires, et les magazines consacrés à la Seconde Guerre me rassurent constamment sur mon état de santé : j'aurais pu tomber face à l'ennemi, ou pire, me rendre, ou encore pire : traître. Mon quotidien n'est donc pas encombré d'ennemis très dangereux mais de collègues qui vouent à leur travail ce qu'ils n'avouent pas à leurs mères, c'est-à-dire bien plus que la somme totale de leur libido passée, si l'on considère qu'il est peut-être possible de comptabiliser la chose. Pour ma part, j'ai une jauge, j'en ai déjà parlé. Je l'avoue : le monde m'est étranger. C'est bizarre. Ou bien est-ce un privilège ? Tenez : ce con qui me reproche de traiter les jeunes de cons tout en étant moi-même très libidineux. Il le fait par mail, avec ce moralisme regrettable très tendance "gauche Ségolène Royale". Il ne faut pas dire du mal des imbéciles, ne pas désirer la beauté des femmes, afin de ne pas être un beauf réac. Si je pouvais, je boirais du pinard, tous les soirs. Mais il ne fait pas assez soif et j'aime tant faire du vélo à regarder les veaux, vaches, cochons, et même les moutons. Avec odeurs. Il n'y a aucune raison d'être optimiste. Quand je pense que la seule raison de voter aux présidentielles de 2007, c'est l'écologie, et que le seul parti totalement infoutu de s'organiser, ce sont les écologistes, eh bien, eh bien rien. Je constate. En cela je devrais être, un jour, un bon écrivain. Mais si ! Constater, décrire, effleurer, ne pas prendre parti, dépeindre. Moi, je constate. Enfin là, aujourd'hui. Car j'ai remarqué que le temps d'un certain ennui dans le train, quand il n'y a rien à lire et que l'humeur n'est pas à la musique, ce temps passe beaucoup plus vite si j'essaye de consigner au rapport le jour passé. Encore une fois, je ne m'adresse pas à vous, les vivants. Pour qui vous prenez-vous ? Non, je m'adresse au futur. Aux archéologues : voici donc un exemple de pensée - dans le désordre mais qu'importe, ceci n'est pas une course de chevaux - voici donc un exemple de pensée d'un Français moyen-moyen , assez étranger au monde tout en s'en préoccupant bien beaucoup, si l'on peut dire. Des hiéroglyphes pour l'avenir, dépatouillez-vous. On va me dire (en fait, on ne va rien me dire du tout, mais mon dédoublement de personnalité atteint son comble, alors voilà), on va me dire mais ? Pour qui vous prenez-vous ? Mais pour moi-même voilà donc ! Car, de gré ou de hasard, il y a toujours des naufragés ici. L'idée continue à me plaire, même si la pratique est devenue totalement vulgaire, encombrée, presque enrouée si je peux me permettre. Tout le monde y va de son petit molard, de son tag. Je fais ce que je veux. Même réponse qu'à dix ans. Immense privilège. Allez écrire cela dans un journal : impossible. Pire : imaginer des lecteurs qui paieraient un Euro vingt pour lire ça : nada. Ici, si. Si.

"Parler pour ne rien dire". Voilà ce que me lançait mon père du haut de ses plates-bandes quand j'essayais de lui expliquer la plus-value comme vol du prolétaire chez Marx rien que pour l'emmerder. Ça tombait comme autrefois les claques. C'était l'incommunicabilité. C'était même devenu ma seule communication, provocante et déprimée, pour essayer d'éveiller autre chose que les graines de radis et pire, les choux de Bruxelles chez l'ancien combattant. Mais il était mort bien avant son cancer du fumeur de la vessie. Impossible à éveiller après 1945. La victoire.

Parler pour ne rien dire, mon patron et ses sbires, c'est tous les jours. Parlez-moi de hiérarchie de compétences, je vous répondrais utopie. Tous les jours le même cinéma, les mêmes bureaux, les secrétaires, les cadres, les cours, les machins. Rien à foutre vraiment de ce bardas-là. Si seulement j'avais été musicien ou franchement cocu, je me serais peut-être révolté pour de vrai. Mais non. Je me contente de parler pour ne rien dire.

Ah, j'oubliais : tous les soirs, un comptable prend le train et s'assied en face. Tous les matins il est au rendez-vous. Sur les tablettes dépliées du train, il pose dans l'ordre des tas de tableaux qui résument le cheminement quotidien de sa pensée à la manière d'un plan d'utilisation des cimetières. Je lui dois beaucoup. Bien que n'ayant aucun penchant homosexuel si ce n'est pour les jolies lesbiennes adorant les mecs de mon âge pour faire une exception (la chose est rare, je l'avoue), j'avoue aussi que je tire une fière chandelle à cet imbécile peu scrupuleux à l'esprit totalement carré, de haut en bas. Voilà donc l'antidote parfaite à ce que je ne voudrais pas que mes enfants deviennent. Oui, c'est écrit n'importe comment mais là encore, qu'importe : c'est comme le vent et les vieux papiers parfois. On les perd et ce n'est pas si grave, le désordre a fait son œuvre. Celui-là attendra.

c'est long -_-, j'ai la flemme de lire mais on va dire que je suis de tout coeur avec toi et que je te soutien mentalement dans ta quete contre l'adversité ? XD

ahu... jpense pas que ce soit toi qui ais écrit ça... la moindre des choses serait de rendre hommage à cet écrivain poétique désabusé, ne trouvez-vous pas?


si c'est de toi, chapeau bas madame; sinon "ouh"... :/